La capnomancie est une pratique divinatoire ancestrale qui repose sur l’interprétation de la fumée issue de la fumigation de racines, de feuilles, d’encens, etc. En ces temps modernes, cet art est de moins en moins pratiqué. Autrefois, la capnomancie permettait de s’informer des bons et des mauvais événements qui vont surgir. Le devin devait observer les couleurs, la direction, l’épaisseur, les signes et les odeurs produits par la fumée. Afin de vous renseigner davantage sur ce sujet, voici quelques informations essentielles
Origines de la capnomancie
Étymologiquement, la capnomancie est issue du mot grec « Kpnos » qui signifie fumée, suivi de « manteia » qui se traduit par divination.
Tout d’abord, la pratique de la capnomancie date de bien avant Jésus-Christ. Effectivement, vers le VIIIe siècle avant J.C, Homère l’aède grec a déjà évoqué dans ses écrits une sorte d’art divinatoire à base des fumées d’encens. D’autre part, des traces encore plus anciennes de la capnomancie ont été retrouvé chez les Chaldéens vers le IXe siècle avant J.C. Ce peuple faisait des présages à l’aide de la combustion du cinabre. Par ailleurs, d’après des textes ancestraux, on retrouverait même cette pratique traditionnelle dans la Bible. Caen, le frère d’Abel, serait réputé d’avoir eu recours à cet art divinatoire.
À l’époque de l’Antiquité, cet art divinatoire a été pratiqué afin de demander aux esprits ou aux dieux si les offrandes et les sacrifices (humains ou animaux) répondaient à leurs exigences. Pour cela, les devins spécifiés pour l’interprétation du futur par la fumée employaient de multiples techniques et, en fonction de ses constatations et de ses interprétations ainsi que du type de fumée qui en résultait, il en tirait un bon ou un mauvais présage.
Enfin, il faut faire la différence entre la capnomancie et la pyromancie (pratique divinatoire par le feu). En effet, la pyromancie analyse plus spécifiquement les caractéristiques de la flamme.
Déroulement d’une séance de capnomancie
La pratique de cet art est divisée en deux méthodes. Tout d’abord, la première technique est basée sur l’interprétation de la fumée issue d’un foyer ou de la combustion d’encens. Dans ce cas de figure, le capnomancien analysait et interprétait l’orientation de la fumée, son épaisseur, son intensité et sa hauteur. Plus la fumée qui résulte de la combustion est basse et plutôt dense, moins les présages sont positifs.
Par contre, plus elle est haute et transparente, plus les prédictions sont positives. Pour enflammer davantage le foyer, le capnomancien ajoutait régulièrement de l’encens, des végétaux ou des graines (romarin, jasmin, laurier, etc.) dans le feu. Les plantes employées par le voyant étaient parfois hallucinogènes, une caractéristique favorable à l’entrée en transe du voyant et qui lui permettait de préciser davantage les présages.
D’autre part, la seconde technique est basée sur l’interprétation des caractéristiques de la fumée qui émanait d’un bûcher à base d’un sacrifice humain ou animal. Dans ce cas de figure, si la fumée qui se dégageait était basse, dense et d’une couleur sombre, cela signifiait que les dieux n’acceptaient pas les offrandes et les sacrifices. Par contre, plus la fumée prenait en hauteur, plus sa consistance était légère et plus elle était claire, les divinités étaient alors favorables au rituel.
L’art de la capnomancie est-il toujours pratiqué en ces temps modernes ?
Cet art divinatoire s’efface de plus en plus parmi les sociétés modernes, car la connaissance de ses techniques s’est estompée avec le temps. Toutefois, quelques chamans, devins, sourciers ont encore les capacités et le savoir-faire nécessaires transmis par leurs ancêtres pour pratiquer cet art. Certes, les sacrifices humains et animaux ne sont plus pratiqués, on peut tout de même exercer la divination par la fumée avec la combustion de plantes, du papier d’Arménie ou d’encens pour lire le futur proche ou lointain.